Jeudi 13 et vendredi 14 février sur Nantes métropole comme dans de nombreuses autres villes en France, les collectifs RAP (Résistance à l’Agression Publicitaire) Nantes et le GIGNV (Groupe d’Intervention des Grenouilles Non Violentes) ont recouvert 60 panneaux d’affichage libre dans 9 villes de la métropole nantaise (Thouaré, Sainte-Luce, Nantes, Indre, Couëron, Saint-Herblain, Sautron, Orvault, Rezé) pour sensibiliser à l’impact sur le climat des écrans et panneaux publicitaires. L’objectif de cette mobilisation organisée par Alternatiba, Résistance à l’Agression Publicitaire et Action Non-Violente COP21 est d’interpeller les candidats aux élections municipales sur la thématique de la publicité. Ces associations sont avec 16 autres organisations locales à l’origine du Livre Blanc pour le Climat, qui indique la trajectoire à suivre pour que la Métropole nantaise aligne ses politiques sur les objectifs climat fixés lors de la COP-21.
Le jeudi 13 février au soir, 10 membres du GIGNV et de RAP Nantes se sont mobilisés pour mettre en avant l’impact climaticide de la publicité. En placardant les panneaux d’affichage libres d’encarts mentionnant des messages informatifs comme par exemple « La pub tue le climat. Exigeons son contrôle » et reprenant les codes des messages d’avertissement, ces citoyens interpellent les candidats et les habitants pour demander moins de publicité dans l’espace public. 10 autres militants ont remis le couvert le vendredi 14 février au matin. Plutôt que de se ruer dans les magasins à l’occasion de la Saint-Valentin, ces militants ont fait le choix d’afficher des messages comme « Climat + pub = désamour » sur un maximum de panneaux d’affichage libres dans toute la métropole !
La publicité est omniprésente dans l’espace public : dans un contexte d’urgence climatique, elle incite à la consommation de biens alors qu’il est aujourd’hui nécessaire de la réduire. La publicité consomme elle-même beaucoup d’énergie, en particulier l’affichage numérique, ce qui entraîne un surplus de consommation et un gaspillage énergétique. De plus, les panneaux publicitaires nécessitent pour leur fabrication l’utilisation de matières premières dont l’extraction se fait souvent au mépris de l’environnement, de la santé des travailleurs et des populations locales. Benjamin du GIGNV nous explique « un panneau numérique consomme autant d’électricité qu’une famille de 3 personnes« .
Dans la métropole de Nantes comme dans une dizaine d’autres villes en France, les citoyens engagés dans Alternatiba, ANV-COP21, mais aussi avec Le Pacte Pour la Transition, et Résistance à l’Agression Publicitaire se mobilisent pour faire entendre leurs voix aux candidats et aux habitants. Les communes et intercommunalités ont les compétences nécessaires en terme de réglementation pour limiter la place de la publicité dans l’espace public via les Règlements Locaux de Publicité. “Il est primordial que les candidats aux élections municipales intègrent dans leur programme des mesures ambitieuses pour réduire au-delà de la réglementation nationale la place de la publicité dans l’espace public.” insiste Lucas porte-parole du collectif RAP de Nantes
Retrouver plus d’infos sur le Livre blanc pour le Climat – Trajectoire pour Nantes Métropole 2020/2030 : https://alternatiba.eu/nantes/wp-content/uploads/sites/7/2020/01/LivreBlancClimatNantes280120.pdf
Plus d’infos sur l’impact de la PUB sur le climat : http://municipales.antipub.org